Ne me demandez pas pourquoi, mais je n'arrive pas à m'exprimer sur la mort de Paul Laurendeau, mon ami, mon camarade, depuis une cinquantaine d'années. Pourtant, je suis assez doué pour écrire sur les morts, sur la mort en général. Mais là je n'y arrive pas sans que j'en comprenne bien la raison. Je vais néanmoins essayer de lui rendre hommage, mais je vous préviens d'avance : ça ne sera pas le meilleur billet de blogue que j'aurais écrit dans ma vie.
Récemment Pierre T, un ami de longue date – et un voisin depuis que je suis revenu vivre dans le quartier –, m'a texté pour m'apprendre la mort de Michel P, un ami commun. Michel , je ne le voyais plus beaucoup ces dernières années, même s'il habitait toujours à Pointe-aux-Trembles dans la maison de sa belle-mère. Parfois, le samedi, je le croisais à la place de l'église, un parc au bord du fleuve, dans ce quartier qu'on appelle toujours le village entre nous. Chacun sur nos vélos, nous discutions un peu – essentiellement de musique. D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, j'étais allé chez lui pour qu'il m'enseigne les rudiments d'un logiciel de musique par ordinateur. “Pas si longtemps” signifie quelques années en langage de vieux, vous savez…