Récemment Pierre T, un ami de longue date – et un voisin depuis que je suis revenu vivre dans le quartier –, m'a texté pour m'apprendre la mort de Michel P, un ami commun. Michel , je ne le voyais plus beaucoup ces dernières années, même s'il habitait toujours à Pointe-aux-Trembles dans la maison de sa belle-mère. Parfois, le samedi, je le croisais à la place de l'église, un parc au bord du fleuve, dans ce quartier qu'on appelle toujours le village entre nous. Chacun sur nos vélos, nous discutions un peu – essentiellement de musique. D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, j'étais allé chez lui pour qu'il m'enseigne les rudiments d'un logiciel de musique par ordinateur. “Pas si longtemps” signifie quelques années en langage de vieux, vous savez…
Je suis à la bibliothèque du quartier, un havre de paix quand je ressens le besoin de sortir de la maison. Pendant que j'écris quelques mots sur ma tablette, voilà que je reçois un message de Suzanne L***, une amie que j'ai fréquentée pendant mes études d'histoire à l'université. Dans un message succinct, plutôt abrupt même, elle me demande de la retirer de la liste d'envoi de mon blogue. Et elle termine par un “bonne année” que je juge déplacé, à la limite de l'offense, comme si je l'avais vu l'avant-veille. J'avoue que ça m'a déçu, car nous avions une bonne relation pendant ces quelques années de jeunesse. Après, la vie a repris son cours : mariage, enfants (dont un très malade), divorce, etc.
Aujourd'hui, j'écoutais Luc Ferrandez à la radio, dans une émission qu'il coanime avec Nathalie Normandeau, une ancienne ministre qui a occupé un poste important dans le gouvernement libéral de Philippe Couillard il y a une douzaine d'années. Après sa disgrâce (elle a été inquiétée dans les suites de la Commission Charbonneau), elle est devenue animatrice et, ma foi, elle est plutôt sympathique dans ce rôle. Certes, on sent la libérale en elle… mais ses analyses s'équilibrent bien avec celles de Luc Ferrandez qui, décidément, s'avère aussi très bon dans ce métier d'animateur radiophonique. Avant, j'écoutais toujours les chaînes de Radio-Canada, mais depuis quelque temps, j'ai commencé à écouter Cogeco Média qui, en dépit des publicités qui polluent parfois ses ondes, offre un discours moins politiquement correct, plus nuancé, je dirais, et parfois imprévisible, alors que je sais déjà, avant même qu'ils n'ouvrent la bouche, ce que vont dire les animateurs de Radio-Canada. Et de ça, je commence à en avoir marre, surtout quand ils abordent les enjeux à l'échelle internationale.