Daniel Ducharme

Né à Montréal, j'ai vécu ailleurs. Voici mon journal public.

Je suis passé à la bibliothèque, histoire de sortir un peu de la maison. Depuis quelques mois, j'ai recommencé à lire des bandes dessinées, un genre littéraire que j'avais négligé ces dernières années. Pourquoi ? Je ne sais pas. Trop occupé à bosser, à m'occuper d'ÉLP éditeur, à mettre du contenu sur mes sites Web.

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À l'automne 1977, alors que je débutais des études en philosophie à l'Université du Québec à Montréal, j'ai fait la connaissance d'un camarade de classe. Il devait avoir une bonne quinzaine d'années de plus que moi. Je crois qu'il m'appréciait beaucoup, sans doute un peu trop aussi parce que, craignant un dérapage, je me suis éloigné de lui par la suite. Nous avions l'habitude de nous asseoir ensemble à la cafétéria du pavillon Reed, rue Saint-Alexandre à l'ouest de Bleury. Il m'entretenait de ses lectures et de ses intérêts, notamment pour les Rose-Croix. Je n'ai jamais adhéré à ce mouvement ésotérique mais, en revanche, j'ai débuté la lecture de Proust comme il me l'avait suggéré. Cet homme s'appelait Louis. Le temps s'avère parfois d'une cruauté sans nom car je n'ai gardé aucun souvenir de lui. J'ignore ce qu'il est devenu, j'ignore même s'il est toujours en vie aujourd'hui. Il m'a invité à lire Proust parce que, selon lui, son œuvre laisse une impression durable chez ceux qui le lisent avec ferveur.

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Nous en sommes presque arrivés à la moitié de 2025, trois mois après mon anniversaire de naissance, cette fête qui a fait de moi, de plus en plus, une vieille personne. Quand j'en avais huit, voire dix-huit, jamais je n'aurais imaginé ma vie à un âge aussi avancé. En fait, se voir dans une personne âgée est presque impossible pour une jeune personne. Certes, elle a conscience qu'elle avance en âge, sans pourtant visualiser son corps qui se dégrade au point de constituer une entrave à l'action, à la mobilité, voire à la réalisation de certaines activités, pourtant toutes simples… Même un simple projet devient difficile à formuler. Je n'en suis pas là, remarquez… mais ça ne saurait tarder.

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Deux ouvrages en mai seulement : un essai sur Marcel Proust de François Bon, et le tome 4 de La Roue du temps. Depuis des années, François Bon tient un blogue intitulé Le Tiers Livre et ce, depuis plus d'une vingtaine d'années. Son site est riche en contenu, c'est peu de le dire. Infatigable, François Bon œuvre sur plusieurs projets d'écriture (les projets Balzac, Proust, Lovecraft, etc.) et, au milieu de tout ça, il anime des ateliers d'écriture. Si vous vous intéressez à ce gars-là (qui connaît très bien le Québec, par ailleurs), vous aurez de quoi lire pendant des mois… Quant La Roue du temps, je suis pris par l'intrigue et, contre ma volonté, je suis incapable de m'arrêter… Et ce sont de gros bouquins, quatorze en tout, vingt-huit en livres de poche. Inutile de me répéter en vous disant que Robert Jordan bousille toute ma planification littéraire de l'année…

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Ne me demandez pas pourquoi, mais je n'arrive pas à m'exprimer sur la mort de Paul Laurendeau, mon ami, mon camarade, depuis une cinquantaine d'années. Pourtant, je suis assez doué pour écrire sur les morts, sur la mort en général. Mais là je n'y arrive pas sans que j'en comprenne bien la raison. Je vais néanmoins essayer de lui rendre hommage, mais je vous préviens d'avance : ça ne sera pas le meilleur billet de blogue que j'aurais écrit dans ma vie.

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L’homme sentait le tabac. Et l’alcool aussi. Pas la bière, non. Plutôt un alcool fort, mais je ne saurais dire lequel. Peut-être du gin. Du temps de mes parents, voire de mes grands-parents, on disait que le gin était l’alcool des gens modestes. Faut dire qu’on buvait beaucoup en ce temps-là, de sorte qu’il était plus facile de catégoriser les gens en fonction de ce qu’ils buvaient. Ne pas boire relevait d’une gymnastique sociale à peu près intenable. Ne pas boire était louche, une habitude réservée aux alcooliques. Et ceux qui ne buvaient pas suscitaient la méfiance… Qui a bu boira, disait ma grand-mère.

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En toute chose, la question du pourquoi est la première à se poser. Je sais, des scientifiques à la pelle vous diront qu’il vaut mieux se concentrer sur le comment parce que, le pourquoi, on n’en sort jamais… Et il est vrai qu’on ne sort jamais du pourquoi des choses… mais un véritable scientifique, un chercheur digne de ce nom, ne peut évacuer cette question, même s’il ne parvient pas à en fournir une explication satisfaisante. Dans le domaine du pourquoi, les questions importent plus que les réponses. À ce sujet, Heidegger emploie le qualificatif de « digne » en parlant des questions dignes d’être posées contrairement à celles qui ne le seraient pas ou, si vous préférez, le seraient moins… Même dans le domaine de la pensée il faut choisir ses combats, établir ses priorités.

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Je cherche des trucs pour réduire le stress, l'anxiété, un phénomène qui ne me touchait jamais avant la pandémie de 2020-2022. Est-ce un effet de l'âge ? Peut-être, mais force est de constater qu'un rien m'affecte, et pour en atténuer les désagréments, j'aimerais adopter une technique qui me permettrait de faire le vide en moi, de manière à chasser ces pensées négatives qui polluent mon cerveau. Une recherche sur le Web n'a pas donné les résultats escomptés. La plupart des sites m'invitent à combler le vide alors que moi je souhaite plutôt le faire, le vide… Le contraire, donc.

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J'ai rencontré cet homme dans une soirée à laquelle il m'a invité pour me remercier d'un service rendu. Cet homme a réussi sa vie professionnelle. Les signes ne trompent pas. Il occupe une fonction décisionnelle dans un service d'une université à Montréal. Il loge dans un bel appartement, dont il est le propriétaire, au 8e étage d'une tour, dans un quartier bien en vue. Il vit avec une jeune femme. Il a laissé son épouse, qu'il ne voit plus. Une femme avec laquelle il a fait un enfant, qu'il ne voit que très peu, compensant son absence par la donation de biens matériels. Il ne serait pas le premier à abandonner sa famille pour vivre sa vie. Je ne juge pas, je constate. Son ex femme et son fils ont appris à vivre sans lui. Alors, ils ne sont pas si malheureux. Et au moins, lui, il paie…

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Une mois plutôt faste en lectures en cet avril frisquet. La Roue du Temps, encore et toujours… et trois romans québécois, dont le très beau La femme qui fuit, même s'il s'avère peut-être abusif d'appeler ça un roman. Pas de bandes dessinées. Ça ira au mois prochain. Enfin, j'ai tenté de renouer avec Dostoïevski, cet écrivain russe qui a tant bouleversé le début de mon âge adulte.

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