Daniel Ducharme

société

Je déteste les fêtes nationales et, manque de bol, je vis dans un pays où je me vois l’obligation de « fêter » deux fêtes nationales : celle du Québec et celle du Canada. La fête du Canada passe encore parce que, fort heureusement, elle tombe en même temps que celle de mon fils et, par le fait même, elle ne représente qu’un nuage vite chassé par le vent d’allégresse que me procure l’anniversaire du fiston. Mais impossible de passer à côté de la Saint-Jean-Baptiste, consacré patron des Canadiens français avant de devenir fête « nationale » du Québec en 1977. Impossible parce que tous les médias s’entendent pour nous rabâcher les oreilles avec les célébrations associées à cet événement. Parmi celles-ci, le concept de “fierté” revient comme un leitmotiv.

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L’homme sentait le tabac. Et l’alcool aussi. Pas la bière, non. Plutôt un alcool fort, mais je ne saurais dire lequel. Peut-être du gin. Du temps de mes parents, voire de mes grands-parents, on disait que le gin était l’alcool des gens modestes. Faut dire qu’on buvait beaucoup en ce temps-là, de sorte qu’il était plus facile de catégoriser les gens en fonction de ce qu’ils buvaient. Ne pas boire relevait d’une gymnastique sociale à peu près intenable. Ne pas boire était louche, une habitude réservée aux alcooliques. Et ceux qui ne buvaient pas suscitaient la méfiance… Qui a bu boira, disait ma grand-mère.

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Nous vivons une époque difficile, c’est le moins qu’on puisse dire. Le discours triomphant du président des États-Unis fait de l’ombre au Canada, grand pays humilié susceptible d’être phagocyté par son voisin. Un peu comme la Russie qui s’en prend à l’Ukraine, voilà que les États-Unis menacent le Canada. La plupart des gens qui m’entourent prétendent que ça n’arrivera jamais. Mais si les États-Unis décident de s’en prendre militairement au Canada, je ne vois pas bien ce qui pourrait les en empêcher. Non, personne n’est à l’abri d’un voisin belliqueux.

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Qu’est-ce que ça signifie être de gauche au 21e siècle ? Karl Marx est loin derrière nous et, paradoxalement, Lénine encore plus. Compte tenu que le prolétariat ne représente plus qu’une infime partie de la population, il devient difficile de répondre à cette question. Et ça se complexifie davantage quand on évoque les anarchistes, car plusieurs d’entre eux sont passés à droite à la fin des années 1960, aux côtés de ceux qui prônent la liberté contre l’État.

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