La ligne 23
Ce soir-là, je pris le bus 23 qui montait lentement une rue, en serpentant, jusqu’en haut d’une côte. Tout en haut, un terminus autour duquel il n’y avait rien. Quelques bâtiments fouettés par le vent, c’était tout. Au loin, du côté opposé à la route, on pouvait apercevoir les bâtiments plats d’un quartier industriel partiellement éclairé. « Que suis-je venu faire ici ? », me demandais-je. Je n’en savais foutrement rien. Mais il ne faisait aucun doute que je voulais rentrer chez moi, ne sachant toujours pas pourquoi j’étais venu me fourrer dans ce guêpier, dans ce coin sinistre, si loin des quartiers centraux de la ville.